Il peut paraître un peu difficile pour un freelance débutant d’établir sa tarification. En effet, ce dernier doit considérer bon nombre de facteurs et savoir combien on peut se vendre; ce qui n’est pas toujours évident. Cela demande de connaître sa valeur personnelle et le marché sur lequel vous évoluez. Tels les paramètres à prendre en compte sont énormes, que cela peut vite devenir un casse-tête si on ne possède pas la méthode adéquate.
Pour cela, nous proposons de vous aider. Nous allons présenter les facteurs à prendre en compte afin de pouvoir fixer correctement son TJM en tant que consultant indépendant.
C’est quoi le TJM?
Le taux/tarif journalier moyen(TJM) est un terme raccourci qui se définit par jour de travail. C’est le montant moyen de la rémunération que devra verser le client à un Freelancer ou n’importe quel travailleur indépendant ayant un contrat via une société de portage salarial. C’est quand même, un aspect crucial de la facturation. En effet, le TJM doit répondre à deux conditions :
- il ne doit pas faire fuir les clients;
- Il doit rester à la hauteur de la qualité de la prestation.
Voilà pourquoi plusieurs éléments doivent être pris en compte pour l’établissement de votre tarification. Il s’agit notamment de :
- vos années d’expérience;
- le deadline;
- le coût de la vie en général;
- Ce qui explique la variation du TJM auprès de Freelances différents.
Comment allez-vous négocier avec un client si vous n’avez pas préétabli votre TJM ? Suivez ces conseils pour fixer votre taux journalier moyen.
Quels sont les paramètres à considérer pour définir son Taux Journalier Moyen ?
2-1. L’expertise du freelance
Tout d’abord, le consultant en freelance doit s’attarder sur son expertise pour définir son TJM. En effet, c’est tout à fait logique que le TJM varie d’un consultant freelance à un autre. Par exemple, un consultant débutant dans la profession et n’ayant pas encore fait toutes ses preuves ne peut en aucun cas avoir le même TJM qu’un consultant avec plusieurs années d’expérience derrière lui. Et même à compétences égales, un consultant avec plusieurs années d’expérience et jouissant d’une bonne réputation est légitime d’augmenter son TJM.
2-2. Tenir compte de la nature de votre offre et de la mission
Vous l’aurez compris, il est important de posséder un prix de référence sur lequel vos prospects pourront se baser. Il reste aussi important de pouvoir moduler votre offre selon une grille tarifaire précise et bien établie. En effet, tous vos clients n’ont pas les mêmes besoins. Et selon la mission, vous vendez des compétences ou expertises différentes .
Ainsi, vous pourrez faire varier votre TJM en prenant en compte :
- l’urgence de la situation;
- des enjeux de la mission et sa complexité;
- du retour sur investissement de votre clientèle;
- des frais impliqués par votre mission.
Par ailleurs, selon l’importance de la prestation il est conseillé de garder une possibilité de dégressivité dans votre offre.
2-3. La nature du client
A première vue, cela peut sembler injuste. Cependant, il est en réalité logique de faire varier son prix en fonction du client auquel vous avez à faire. Une entreprise du CAC 40 ne pourra jamais avoir les mêmes moyens qu’une jeune start up qui vient de se lancer ou en plein développement. Donc savoir s’adapter aux moyens du client tout en restant cohérent dans votre TJM sera un véritable atout pour vous.
2-4. Les besoins du consultant et de la mission
Toute personne a des besoins divers auxquels elle doit subvenir. Et le freelance n’y échappe pas. Que ce soit des besoins personnels indispensables pour votre bien-être, ou des besoins financiers nécessaires lorsque vous exercez votre profession, vous devez les considérer pour fixer le prix auquel vous allez vous vendre.
Alors, les périodes creuses (les temps de trajet, la comptabilité,la prospection,…) sont à prendre en compte dans votre TJM. De même que les charges impliquées par votre activité également. Il peut s’agir de charges fixes ou de frais professionnels. Quant au temps nécessaire à la préparation de votre prestation, il doit aussi être pris en compte au plus large, pour prévenir des imprévus et ne pas sous-évaluer votre charge de travail. Enfin, les congés payés doivent également être comptabilisés, sous peine de vous retrouver plutôt dépourvu au moment où vous estimerez avoir besoin de repos.
Quelques tips qui interviennent dans la fixation de prix lorsque l’on débute en tant que consultant
3-1. Apprendre à pouvoir justifier précisément votre prix
Le prix doit être justifié quel qu’en soit la nature et l’ampleur de la prestation car votre client est en droit de vous interroger autant qu’il veut à ce propos. C’est lui qui achète vos services. Cela préserve la relation de confiance avec le demandeur.
3-2. Ne pas sous-estimer sa personne et son prix
Les freelances débutants développent souvent un manque de confiance en soi, ce qui les amène à fixer un TJM trop bas. Or il existe des risques engagés par cette démarche.
Un TJM trop bas risque de donner à vos prospects une image pas bonne de vous. Dans le même temps, il peut altérer la confiance que vos prospects vous portent. Par ailleurs, en fixant un prix trop bas vous risquez d’attirer les mauvais payeurs. Et il faut aussi reconnaître que lorsque vous fixez un TJM trop bas au lancement de votre activité, vous serez plus tard contraint à justifier une augmentation auprès des clients habitués.
3-3. Restez habituellement informés sur la concurrence
Restez informé des autres prix sur le marché, joue un rôle important dans la tarification si vous devez rester crédible et compétitif auprès de vos prospects. A cette ère de la concurrence, cela vous permettra de garder en tête la tranche de prix sur laquelle vous fixez. Pour cela, vous devez consulter les tarifs proposés en ligne par les autres consultants de votre domaine. Dans le même temps, attention! Il y a de tout sur internet, vous devez être capable de savoir distinguer les freelances qui abusent sur leur tarif et ceux qui n’osent pas monter trop haut.
Conclusion, en tant que freelance ou entrepreneur, vous risquez de passer énormément de temps à négocier qu’à produire réellement, si vous n’avez pas un TJM. Néanmoins, il existe d’autres méthodes comme l’abonnement, le forfait et le value based pricing qui résolvent le problème. Nous en reviendrons !